Situation critique à la maison d'arrêt
Actualité Vendée Ouest-France
mardi 08 décembre 2009
Pour les surveillants, la situation à la maison d’arrêt de La Roche-sur-Yon devient critique. Dans des cellules de 9 m2, de plus en plus de détenus couchent à même le sol.
Les organisations syndicales tirent la sonnette d’alarme. A la maison d’arrêt de La Roche-sur-Yon, la surpopulation carcérale s’envole, de plus en plus de détenus étant obligés de coucher sur des matelas à même le sol. « Ils sont actuellement une dizaine et si rien n’est fait, on sera au double dans quelques jours », alerte Eric Duquesnoy, de la CGT. Les cellules comptent jusqu’à quatre, voire cinq détenus. Une situation de promiscuité de plus en difficile à gérer pour les surveillants. Les détenus eux-mêmes commencent à faire part de leur agacement à l’administration pénitentiaire.
Compte tenu de la situation d’urgence, la direction de la maison d’arrêt doit envoyer dès aujourd’hui une liste d’une dizaine de détenus qui pourraient être transférés dans une autre maison d’arrêt. Afin de ne pas pénaliser les détenus recevant des visites à la maison d’arrêt, la direction a demandé aux détenus s’il y avait des volontaires. Cinq détenus auraient déjà donné leur accord. Selon Bertin Mouopock Dom, directeur de la maison d’arrêt, les transferts devraient avoir lieu « d’ici une semaine environ ». Côté surveillants, on estime que le recours aux bracelets électroniques devrait être davantage généralisé. Actuellement, 23 détenus bénéficient de cette surveillance électronique. La CGT estime qu’il en faudrait le double. 103 détenus sont actuellement incarcérés.
ofredac (lr)
Ouest-France