Revue de presse Ouest-France

Publié le par Collectif Prisons Vendée

14èmes JOURNEES NATIONALES PRISON



Conférence/Débat du jeudi 29 novembre 2007
En partenariat avec Ouest-France et l'école d'ingénieurs (IST) de la Roche sur Yon

LA PRISON
c'est pas AUTOMATIQUE
ou la question des peines alternatives

Intervenants :

Mr GARREAU
Directeur du Service Pénitentiaire d'Insertion et de Probation
Mr HUNAULT
Député Rapporteur de la charte pénitentiaire Européennes

Nicolas PROQUIN et Romain CAILLEAU étudiants à l'IST participent au débat

Débat animé pr Mr PILLET Directeur information à Ouest-France


Ouest-France

La Roche-sur-Yon: 450 personnes assistent à un débat sur la prison

450 personnes ont pris place dans l'amphi de l'école d'ingénieurs IST à La Roche-sur-Yon où le collectif vendéen des bénévoles intervenant en prison organise un débat sur les peines alternatives. Le débat se déroule à deux pas de la maison d'arrêt de La Roche-sur-Yon qui héberge régulièrement plus de cent détenus dans 30 cellules de 9 mètres carrés. Animé par Didier Pillet, directeur de l’Information à Ouest-France, ce débat réunit Philippe Garreau, directeur du Service pénitentiaire d’insertion et de probation en Vendée et Michel  Hunault, député (Nouveau centre) de Loire-Atlantique, auteur et rapporteur de la charte pénitentiaire européenne.

 

Dernière minute La Roche sur Yon

22:24 - jeudi 29 novembre 2007


Michel Hunault au débat sur la prison et les peines alternatives qui se tient à La Roche-sur-Yon.

Débat sur la prison à La Roche-sur-Yon: "le vrai scandale c'est la détention provisoire"

Michel Hunault député (Nouveau centre) de Loire-Atlantique, auteur et rapporteur de la charte pénitentiaire européenne participe au débat sur la prison organisé par les visiteurs de prison de La Roche-sur-Yon: "Les maux de la prison on les connaît, surpopulation, manque de moyens.  Aujourd'hui un détenu sort plus cassé de prison que lorsqu'il y est entré. Les crédits de l'administration pénitentiaire vont augmenter de 8%. Ce n'est sans doute pas assez mais mieux que rien. La loi pénitentiaire dont la discussion est reportée à début 2008 doit permettre un meilleur suivi et une meilleure formation des prisonniers et surtout réaffirmer la présomption d'innocence."
Car le vrai scandale n'est-il pas avant tout celui de la détention provisoire? interroge Didier Pillet, directeur de l'Information à Ouest-France et animateur du débat: "Il faut la réserver aux seuls auteurs de crimes et de délits graves. Je préfère quelqu'un qui est coupable et qui est dehors qu'un innocent en prison" répond Michel Hunault.

  

21:49 - jeudi 29 novembre 2007

 


Michel Hunault, Philippe Garreau, Nicolas Proquin et Romain Cailleau étudiants à l'IST, et Didier Pillet directeur de l'information à Ouest-France.

Peines alternatives à la prison: le débat est lancé à La Roche-sur-Yon

Les conditions de détention en France posent un véritable problème de société. La surpopulation, quasi permanente de toutes les prisons ou maisons d'arrêt du pays, est insupportable. D'abord pour ceux qui la subissent, les détenus, mais aussi pour les citoyens qui sont en droit de s'interroger sur l'incapacité de leur pays à faire évoluer les choses. A La Roche-sur-Yon, les visiteurs de prison et le collectif  des bénévoles intervenant en prison ouvrent le débat au cours d'une soirée intitulée "La prison c'est pas automatique" qu'ils organisent à l'école d'ingénieurs IST, voisine de la maison d'arrêt de La Roche. Et si on avait davantage recours aux solutions alternatives à l'emprisonnement? Travail d'intérêt général, contrôle judiciaires, bracelet électronique etc. La question est posée. Philippe Garreau, directeur du Service pénitentiaire d’insertion et de probation en Vendée et Michel  Hunault, député (Nouveau centre) de Loire-Atlantique, auteur et rapporteur de la charte pénitentiaire européenne sont là pour y répondre. "Dans presque le même temps, le gouvernement annonce les peines plancher, une loi de mise à l'écart, et une volonté très claire de développer les peines alternatives" rappelle Philippe Garreau.

 

Dernière minute La Roche sur Yon

21:49 - jeudi 29 novembre 2007


Nicolas Proquin et Romain Cailleau étudiants à l'IST, participent au débat organisé par le collectif des bénévoles intervenant en prison.

Débat sur la prison à La Roche-sur-Yon: deux étudiants témoignent

Au cours du débat consacré à la prison et aux peines alternatives qui se déroule devant 400 personnes à  l'école d'ingénieurs IST à La Roche-sur-Yon, deux étudiants de l'école, Nicolas Proquin et Romain Cailleau ont d'abord témoigné de l'expérience qu'ils viennent de vivre. Dans le cadre d'un stage social, ils ont passé trois semaines dans les prisons de Nantes et Fontenay-le-Comte.

"Un univers terrifiant, pesant. Une maison d'arrêt comme celle où j'étais, à Fontenay-le-Comte, c'est trois lits par cellule de 9 mètres carrés, une plaque chauffante, un seul WC. Il n'y a aucune intimité possible. Les détenus doivent subir cette promiscuité 22 heures sur 24. C'est humiliant. Quand on voit cela, on est obligé de s'interroger sur le bien fondé de l'enfermement" raconte Nicolas.

"Ce témoignage est exceptionnel car aujourd'hui les journalistes n'ont pas le droit de faire ce que viennent de faire Nicolas et Romain. L'administration pénitentiaire ne les autorise pas à faire des reportages à l'intérieur des prisons. C'est choquant dans une démocratie." souligne Didier Pillet, directeur de l'information à Ouest-France et animateur du débat.

 

Actualité La Roche sur Yon

samedi 01 décembre 2007


Un public de 450 personnes a participé à la conférence-débat proposée par le collectif des visiteurs de prison. C'était jeudi soir, à l'école d'ingénieurs IST.

Prison : les alternatives sont à la peine

Les conditions de détention, indignes, leur sont insupportables. Et si on essayait autre chose ? Les visiteurs de prison ont lancé le débat, jeudi soir. Il y a du chemin à faire.

Le paradoxe des peines automatisées. L'amphithéâtre de l'IST, jeudi soir : devant 450 personnes, Didier Pillet, directeur de l'information à Ouest-France, lance la conférence-débat proposée par le collectif des visiteurs de prison sur le thème « la prison c'est pas automatique » : « Les conditions de détention en France sont indignes. L'application stricte des peines planchers conduira en prison 10 000 détenus supplémentaires cette année. Pourtant, il n'est pas prouvé que l'aggravation des sanctions soit efficace contre la récidive ! »

Ì La « parole » des détenus. Nicolas Proquin et Romain Cailleau, étudiants à l'école d'ingénieur IST, racontent leurs trois semaines de stage auprès de détenus : à Fontenay-le-Comte et à Nantes. Par la voix de Nicolas Proquin, on entend un détenu : « Pour supporter ma peine, je dois me couper de toutes mes émotions... »

Ì L'accompagnement a fait ses preuves. La toute première peine alternative, le sursis simple, a été mise en place en 1891. Dès 1900, les incarcérations et... la délinquance ont baissé de façon sensible. Le rappel est fait par le premier intervenant de la conférence-débat, le directeur du Service pénitentiaire d'insertion et de probation de la Vendée, Philippe Garreau : « L'accompagnement socio-judiciaire a fait ses preuves en France, mais il faut des moyens avec, notamment, beaucoup de travailleurs sociaux. »

Ì L'urgence : changer les regards. Pourquoi seulement 8 % des détenus bénéficient-ils d'un aménagement de peine ? Par manque de moyens. Mais, aussi, parce que « l'opinion publique veut de la sévérité », souligne et regrette le second intervenant de la soirée, le député Nouveau centre, rapporteur de la charte pénitentiaire européenne, Michel Hunault. Adroitement, il insiste : « Attention tout de même à ne pas oublier les victimes... » Le débat s'élargit : punir des actes commis, c'est une chose, mais punir... un innocent ? « C'est le scandale de la détention provisoire ! », s'engage Michel Hunault, député de Loire-Atlantique.

Ì Des propositions dans la salle. Dans le public, des questions, et des propositions : un monsieur propose un système de parrainage, Sylviane Bulteau (PS), élue à la Région, suggère que l'on favorise l'éducation. Un autre monsieur met en avant l'expérience de plusieurs associations en matière de réinsertion. Bernard Charrier, coordonnateur des visiteurs de prison à La Roche-sur-Yon, clôt la soirée : « 13 650... c'est le numéro d'écrou approximatif du prochain détenu de la maison d'arrêt de La Roche. Nous espérons que cette soirée vous permettra de porter un autre regard sur elle. »

Claire HAUBRY.

 

 

 

 

 

 







Publié dans JNP 2007

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